Yukon – Dempster Highway – vers l’océan Arctique

Nous partons de Dawson City pour nous engager sur la mythique Dempster Highway. La Dempster Highway est une route du Yukon et des Territoires du Nord-ouest qui relie la Klondike Highway à Inuvik,  sur plus de 700 kms sur route non revêtue.

La Dempster est la seule route au Canada qui passe au-delà  du cercle polaire arctique et au pays du soleil de minuit. Cette route traverse les terres des peuples Hän, Gwich’in et Inuvialuit. Commencée en 1959, elle a finalement été achevée jusqu’à Inuvik en 1979. On y voit des paysages variés et magnifiques entre toundra, taïga, forêt boréale … La faune est présente également, on a pu croiser 2 grizzlis et plusieurs fois des caribous. Mais tout au long de cette route, nous nous régalons de la beauté et de la variété des paysages. C’est aussi une route où a certains moments vous appréciez la sensation « d’être seul au monde »

Nous allons ensuite au-delà de la Dempster après Inuvik jusqu’à Tuktoyaktuk au bord de l’océan Arctique.

Au départ de la Dempster, on traverse le parc de Tombstone qui propose de belles randonnées sur plusieurs jours, n’étant pas équipés pour le bivouac, nous ne ferons que des randonnées courtes point de vue.

La Dempster jusqu’à Inuvik implique la traversée sans pont de la Peel River et de la Mckenzie river où des traversiers gratuits permettent le passage.

La Dempster Highway est longue de plus de 700 kms, 1400 kms A/R jusqu’à Inuvik, et environ 1600 pour un très bon moment au bord de la mer de Beaufort, dans l’océan Arctique à Tuktoyaktuk.

La Dempster Highway est souvent décrite comme une route difficile. Ce n’est pas le cas par temps sec même si la prudence doit être de mise. Rouler lentement et avec des arrêts fréquents permet au-delà de la sécurité, de maximiser ses chances de voir des animaux.

Inuvik

La ville d’Inuvik signe la fin de la Dempster.  C’est une ville bâtie sur le chenal est du Mackenzie. Elle a été créée pour abriter les bureaux gouvernementaux afin de remplacer la ville d’Aklatvik victime de graves inondations. A cause du pergélisol, les maisons furent construites sur pilotis ancrés dans la masse gelée en profondeur. Les canalisations n’ont pas pu être enterrées, elles sont donc réunies en une gaine unique appelée utilidor et sillonnent dans la ville au-dessus du sol. On s’est arrêté à la jolie église Notre-Dame-De-La-victoire en forme d’igloo.

Tuktoyaktuk

La route Inuvik/Tuktoyaktuk a été construite en 2017. Elle est la première route toutes saisons en Amérique du Nord permettant d’atteindre les rives de l’océan Arctique. En hiver, les traversiers empruntés ne fonctionnent plus et sont remplacés par des routes de glace. Au fil des ans, Tuktoyaktuk a servi de base pour la chasse au caribou et au béluga des Inuvialuits ainsi qu’un centre d’exploration  pétrolière et gazière.  Aujourd’hui,  « Tuk » accueille les touristes qui visitent les collines « pingo » voisines et se rafraîchissent les pieds dans l’océan Arctique.  Pingo est un mot inuit qui désigne une petite colline en forme de cône,  en l’occurrence,  un pingo est une colline de glace recouverte de terre. Les Inuvialuits se servent des pingos comme points de repère lors de leurs déplacements.  Ils y grimpent aussi pour apercevoir les caribous sur la toundra ou les baleines au large. Nous avons la chance d’avoir une météo excellente ce qui nous fera mettre les pieds dans l’eau facilement ! Puis nous avons bénéficié d’un soleil couchant (à 2h00 du matin !) de toute beauté. Autour d’un feu, sur la plage, nous immortalisons cette boule rouge qui semble se liquéfier doucement dans l’océan.  Il se relèvera à 3h50 mais nous n’attendrons pas !  La population d’ici est très présente tard le soir et jusqu’au coucher tardif du soleil : match de baseball,  promenades en quad avec les enfants, pêche et balade en pick-up ! C’est étonnant pour mais il y a des moments dans l’année ou le soleil n’apparaît presque plus, alors il faut en profiter !

Le retour …

En partant de Tuktoyaktuk,  nous allons …. bien sûr vers le sud, nous apprécions tout autant notre retour. Nous passons plusieurs heures à observer les caribous, on ne s’en lasse pas ! Arrivés à Fort McPherson, la route est fermée à la circulation, nous restons donc pour la nuit, la route est de nouveau ouverte le lendemain. Nous rencontrons des fumées à l’approche de Eagle Plains, nous accélérerons notre retour car la route est ouverte, avec quelques traversées de zones encore en flammes (foyers résiduels en bord de route) et des fumées plus ou moins épaisses. Nous aurons mis 8 jours pour cet A/R afin d’en apprécier chaque moment.

De nouveau à Dawson City … avant l’Alaska

Avant de poursuivre vers l’Alaska par la très populaire Top of the World, nous profiterons de Dawson City et de son spectacle cabaret (style saloon et french cancan), ainsi que d’une nouvelle plongée dans le passé de la ruée vers l’or avec la visite de la drague numéro 4 et du secteur d’extraction d’or. Il existe une parcelle de rivière où chacun peut librement chercher de l’or. Il faut savoir que les mines sont toujours exploitées mais dans des proportions bien plus minimes qu’au moment du « gold rush run  » de la fin du 19 °, les filons ont été bien fouillés ! La preuve en est qu’il reste des quantités de tas de cailloux qui défigurent considérablement l’environnement.

A bientôt pour de nouvelles découvertes

2 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.