Alaska – Top of the world à Anchorage

L’Alaska en quelques chiffres

Terre de glace et d’eau, l’Alaska voit serpenter sur son territoire plus de 3 000 cours d’eau (alimenter principalement par la fonte des glaciers ) et plus de 3 millions de lacs. Le fleuve Yukon qui se jette dans la mer de Béring, traverse d’abord le territoire du Yukon puis le centre de l’Alaska.  Ses 3 185 kms en font le plus long. L’Alaska couvre une superficie de 1 530 700 km2 (à titre indicatif la France continentale en couvre 543 900 ! ). Sa frontière avec le Canada est de plus de 2 475 kms. On compte 740 000 habitants qu’on appelle Alaskains. L’Alaska Highway, construite pour desservir les troupes au cours de la Seconde Guerre mondiale, s’étend sur 2 238 kms de Dawson Creek (Colombie-Britannique ) jusqu’à Delta Junction (Alaska ) en passant par Whitehorse ( Yukon).

L’Alaska compte les deux tiers des terres de tous les parcs nationaux américains et si les industries de pêcheries,  du pétrole et du bois sont en déclin, ce sont les entreprises du tourisme et de services qui ont pris le relais.

Top of the World

Nous entrons en Alaska par cette route, la Top of the world, qui relie Dawson City (Canada / Yukon) à l’Alaska.  Elle existe depuis 1955 et n’est ouverte que l’été ( de mai à mi-octobre sauf s’il neige plus tôt !). Son nom lui vient du fait qu’elle est située en altitude avec des vues lointaines sur les vallées de part et d’autre. Elle est en fait composée de 2 routes: la Yukon Highway 9 au Canada et la Taylor Highway 5 en Alaska.

En partant de Dawson city, nous traversons le fleuve Yukon par le traversier pour rejoindre la Top of the world. Au passage nous faisons un petit arrêt au cimetière de bateaux à aube sur la rive du Yukon.

La Top of the World est une route non revêtue, en bon état, aussi bien côté canadien que côté américain. Elle comporte pas mal de sections bitumées côté américain.

Chicken et une petite ville située sur la Top of the world, côté USA. L’histoire de Chicken commence en 1886 avec la découverte d’or. Entre 1896 et 1898 ce n’est pas moins de 700 mineurs qui travaillaient dans la région.  En 1959 le Pedro Dredge (Une drague) a été déplacée  de Fairbanks à Chicken et a fonctionné jusqu’en 1967. Il est aujourd’hui visitable. On peut aussi faire des sorties d’orpaillage et d’exploitation minière.  Chicken est classée comme ville fantôme aux US. Petite anecdote sur le nom de cette ville : un cartographe itinérant a demandé aux mineurs quel était le nom de cette ville. Ils choisirent Ptarmigan (lagopède) du nom du type d’oiseau qu’ils voyaient fréquemment dans la région. Mais ne pouvant se mettre d’accord sur l’orthographe,  les habitants ont décidé d’appeler la ville Chicken (poulet) car les 2 oiseaux se ressemblent un peu et que le mot est facile à épeler.

La Top of the world prend fin lors de la jonction à l’Alaska Highway, que nous prenons en direction du Nord, vers Tok.

Tok est souvent surnommée « La porte de l’Alaska « . Le nom « Tok » dérive d’un mot athabaskan (des indiens du même nom) signifiant « eau ». Mais cette  version est controversée : certains pensent que cela provient des anciennes cartes minières qui appelaient la région « Tok/Slana », tandis que d’autres disent que cela venait du chien d’un ouvrier du bâtiment des années 40 !!! La ville compte 1200 habitants, son économie est basée sur le tourisme et pour sa taille offre plus de chambres d’hôtel et de campings que tout autre ville de l’état d’Alaska. Tok est aussi connue sous le nom de capitale des chiens de traîneau de l’Alaska … mais c’est une saison que nous ne verrons pas … pour cette fois !

L’Alaska Highway prend fin à Delta Junction où on récupère à la fourche, la Richardson Highway jusqu’à Fairbanks.

C’est l’occasion de faire quelques arrêts :

  • Lisa Lake avec beaucoup de moustiques pour atteindre ce lac sauvage
  • Dot Lake, au bord de la Richardson Highway
  • Harding Lake
  • Pipeline pétrolier qui traverse l’Alaska de Prudhoebay à Valdez, au bord de la Tanana River
  • North Pole, la référence du père noël nord américain

Fairbanks

C’est la deuxième ville de l’Alaska avec 32 700 habitants. Elle est située entre la rivière Chena et la rivière Tanana. A l’origine, en 1901, c’était une simple base de ravitaillement pour les chercheurs d’or. Puis les installations militaires de la Seconde Guerre mondiale aideront à son développement ainsi que la construction du Trans-Alaska pipeline dans les années 1970.
Nous y apprécions le musée du Nord, le parc Pioneer et le Morris Thompson cultural and visitor Center qui présente une très belle galerie sur les gens du Nord (autochtones,  pionniers et gens actuels ) aux 4 saisons.  Les présentations sont soignées, sonorisées et très jolies. Comme souvent en été en Alaska,  les feux sont actifs et Fairbanks subit les fumées qui, sans être denses, sont présentes lors de notre passage. 

De Fairbanks au Parc Denali, nous ferons un arrêt au bord de la Nenana River à Nenana à côté du « Nenana Ice Classic »

Le Parc Denali

Le parc national et réserve du Denali est un parc naturel américain situé au centre de l’Alaska.

Le parc s’étend sur une surface de 24 000 km2 et offre une vue incomparable sur la chaîne Alaska Range avec le plus haut sommet d’Amérique du Nord, le Denali (6194m). Depuis 1896, ce mont était appelé mont McKinley (en soutien au candidat républicain de l’époque président des Etats-Unis de 1897 à 1901, William McKinley ) et a été rebaptisé en 2015 de son nom traditionnel dans la langue des indiens Athabascans qui signifie « celui qui est haut « .

Nous prenons conscience de l’infime partie qui est accessible en observant la maquette présentée au Visitor Center.  Il n’en reste pas moins que c’est très beau. Nous ne regrettons pas, même si nous avons hésité,  notre tour en bus touristique car il nous a permis de voir 6 ours dont une maman grizzli avec ses 3 petits, 6 caribous dont un groupe de 4 jeunes, 4 orignaux mâles et leurs superbes bois ainsi qu’un mouflon de Dall. Cependant,  le mont Denali n’est pas facilement visible car des travaux ont été entrepris pour l’installation d’un pont indispensable avec la fonte du permafrost dûe au réchauffement climatique.  Il en découle que l’accès originellement organisé jusqu’au Mile 95, prend fin au Mile 43.

La Denali Highway

La Denali est une route panoramique de 210 kms.(135 miles) entre Paxson et Cantwell.  Cette route est ouverte de mi-mai à septembre.  Elle est pour moitié goudronnée mais le reste est aisément praticable, cependant nous avons pu voir que, par temps humide, les carrosseries sont bien sales en sortie ! De 1957 à 1972, cette route était le seul accès au parc national. Tout du long, elle offre un incroyable paysage intact et sauvage. Nous y avons croisé les Alaskains en pleine récolte de baies. Cette route est aussi propice aux balades en quad, de nombreux chemins le montrent. C’est également une terre de chasse, celle-ci s’est ouverte au 1er août, est-ce pour cela que nous n’avons pas vu d’animaux ? La Denali Highway nous laisse un excellent souvenir car les paysages sont magiques et les possibilités de bivouacs sympas dans ces grands espaces sont multiples.

A Paxson, en sortant de la Denali Highway, nous avons pris la Richardson Highway vers le nord pour un aller / retour sur quelques kilomètres afin de découvrir la traversée de l’Alaska range sur cette petite portion. Nous avons ensuite repris la Denali Highway pour un retour vers Cantwell puis Anchorage.

Anchorage

Située entre le Golf de Cook (Océan Pacifique) et les sommets de la chaîne du Chugach, Anchorage est la plus grande ville d’Alaska et abrite près de la moitié de la population de l’Alaska. La proximité de la mer la fait bénéficier d’un climat plus tempéré que dans le reste de l’état. Nous n’y faisons qu’une halte « technique  » (laverie, courses…) mais la route qui longe le bras Turnagain (Turnagain arms) en descendant vers la presqu’île du Kenai longe la mer et nous y voyons un groupe de bélugas et une bien belle vue malgré les nuages et la pluie.

A bientôt pour de nouvelles découvertes

6 commentaires

  • Bertrand

    Un véritable livre d’histoire illustré ce blog. Il va falloir songer à publier des livres sur vos roads trips. J’ai lu le livre de Nicolas Vanier sur la Yukon Quest, vous êtes en plein dedans par contre à cette saison les chiens de traineau limites sont en entraînement sur terre. Il y a aussi le film Togo avec la fameuse histoire du village sauvé par les mushers et qui est le point de départ de l’histoire de la Yukon Quest. Profitez bien de ces terres froides.

    • S&N

      Hello, on en a vraiment profité cet été pendant 2 mois, eh oui effectivement, hors saison ils entraînent les chiens sur terre. On a aussi rencontré Gérard dans le Yukon vivant à Dawson City depuis 40 ans. Il intervient dans l’Echappées Belles – « Canada, l’aventure du grand nord », un épisode à voir !

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