Italie – La Sardaigne
Comme beaucoup d’iles, elle présente ses 2 visages : 2000 kms de côtes en font une île de vacances, de farniente et de ciel bleu, un côté balnéaire évident. Elle a aussi un côté sauvage par ses montagnes et ses vallées, sa végétation riche en myrtes, arbousiers et oliviers. On y parcourt des petites routes qui mènent à des villages perchés, des sentiers conduisant à des canyons ou des villages oubliés. Son côté sauvage, y compris sur la côte, est ce qui nous a vraiment plu. Nous avons eu un véritable coup de cœur pour la Sardaigne que nous n’hésiterons pas à parcourir à nouveau.
Nous y sommes restés du 23 octobre 2022 au 13 novembre 2022 soit 21 jours. La météo a été particulièrement clémente et nous avons réalisé notre dernière baignade le 10 novembre.
Nous avons visité :
Cagliari, le parc de Gutturu Mannu, Chia, Teulada, les îles de San Antioco et San Pietro, Iglesias et Piscinas, Le site nuragique de Su Nuraxi, Seui, le monte Perda Liana, le monte Armidda, Gairo Vecchio et Arbatax, Cala Goloritzé, canyon de Gorrupu et village de Tiscali, Orgosolo, le Monte Ortobene, le site archéologique Serra Orrios, la tombe de Giganti, Cala Fuili et Cala Luna, San Pantoleo, le site nuragique de La Prisgiona, Les îles de La Maddalena et de La Caprera, Aggius, la vallée della Luna et Castelsardo, Capo Falcone – La Pelosa, Costiera Nura.
Le sud ouest
Cagliari, Parc de Gutturu Mannu , site nuragique de Nora , Chia,Teulada – Ile de San’Antioco , Île de San Pietro , Iglesias et plage de Piscinas , Su Nuraxi
Arrivés à Cagliari après 12 heures de ferry en provenance de Palerme en Sicile, on débute par le bastion Saint Rémy en passant par la cathédrale de Santa Maria (véritable palimpseste de styles), sans oublier le quartier San Croce et en terminant par le bord de mer. Sur le mont Urupinu, on bénéficie d’un panorama superbe sur Cagliari, l’étang de Molentargius avec les flamands roses et les marais salants. Bivouac dans le parc régional de Gutturu Mannu où nous croisons les sardes cueilleurs de champignons. La forêt est dense de cystes, de myrtes et d’oliviers sauvages. On y voit des crêtes granitiques et des ravines profondes.
Le site de Nora est placé sur un isthme ce qui rend la visite très agréable. La profusion de ruines date principalement du 3ème siècle av JC . Mais Nora existait bien avant, puisqu’on parle de site nuragique et que cela donne la datation correspondant à l’âge de bronze, càd de 1800 à 500 av JC.
La côte : nous commençons par Chia, considérée comme la porte d’entrée de la costa del sud , et sa très belle plage, Su Giudeu. A vélo, on découvre le phare de capo Startivento et on longe la côte pour une baignade à la plage de Teulada toujours dans une eau cristalline.
Bivouac entre mer et marais avec un réveil aux côtés des flamands roses à porto Botte.
Chia
Capo Startivento
Sant’Antioco : découverte à vélos de cette île quasi déserte à cette époque de l’année. On y voit une flopée de plages baignées d’une mer limpide.
San Pietro : Nous empruntons un ferry avec les vélos. On part par le sud et on égrène les plages vierges de monde. On fait 50 kms en tout : Arrivée à Carloforte, spaggia girin, punta nera, spaggia guidi, spaggia la bobba, le colonne, la conca à la punta grossa , cala dello spalmatore à la Caletta, on a traversé l’île du Sud au centre pour rejoindre la route du capo sandalo (phare) et plus particulièrement la punta di capo rosso, cala fico, puis retour à Carloforte avec balade dans la ville, sur la jetée et au port de plaisance. Une belle balade !
Iglésias nous donne l’occasion de voir le quotidien des Sardes un samedi matin.
Plage de Piscinas :accès par une piste,on traverse d’impressionnants vestiges de sites miniers. Puis, des dunes aux pieds desquelles s’étend une immense plage.
Site nuragique de Su Nuraxi : c’est la plus grande forteresse nuragique de Sardaigne. Nos informations sont complétées par la visite du musée Casa Zapata et le centre culturel Giovanni Lilliu (archéologue à l’origine de la découverte du site), à chaque fois avec un guide.
La Sardaigne d’Ouest en Est
Le massif du Gennargentu, Seui, monte Perda Liana, monte Armidda, Gairo Vecchio, Arbatax, Gorropu et Tiscali, golfe d’Orosei (cala Gonone), Orgosolo, Monte Ortobene, site archéologique Serra Orrios, tombe de Giganti, De cala Fuili à cala Luna
La traversée de la Sardaigne d’Ouest en Est commence par Seui, petit village où a lieu l’automne en Barbagia, un rendez-vous maintenant dans sa vingt-deuxième édition, qui accompagne les visiteurs à la découverte du « cœur » de la Sardaigne lors d’un voyage à travers les traditions, la culture et la gastronomie. Une belle occasion d’aller à la rencontre des sardes.
La montée au monte Perda Liana, situé dans le haut plateau Tonneri (une formation rocheuse verticale (tacchi) qui culmine à 1293 m) est de 3/4 kms autour de ce rocher.
Monte Armidda par une petite grimpette à 1270 m pour monter à l’un des plus grands observatoires astronomiques d’Italie avec un 360 assez chouette au coucher du soleil. Un troupeau de chèvres vient faire tintinnabuler ses clochettes autour de nous, l’occasion de belles photos avec les lumières du soir.
Après un réveil matinal par des chasseurs organisant une battue, nous partons au village fantôme de Gairo Vecchio. Des tempêtes à la fin du XIX ème et une inondation terrible en 1951 ont rendu ce village inhabitable. C’est assez impressionnant et triste.
Monte Armida
Gairo Vecchio
De Santa Maria Navaresse (Plage de Tancau sul mare) nous prenons les vélos pour rejoindre Arbatax pour admirer les « rocce rosse » rochers de porphyre rouge à l’extrémité sud du port.
Direction la Cala Goloritzé, montée à la punta Salinas (un peu galère car sans indications) mais qui offre une vue imprenable sur le golfe d’Orosei et baignade dans les eaux limpides et turquoises de Goloritzé.
Canyon Gorropu une des gorges les plus profondes d’Europe et certaines parois s’élèvent jusqu’à 500 m. C’est impressionnant et le silence règne. Pour visiter ce canyon, il y a 1 circuit en 3 parties. Le 1ère partie est accessible aisément, la seconde est difficile et demande un bon niveau, la 3ème doit être parcouru avec un guide.
Tiscali où nous sommes plus impressionnés par le lieu que par les vestiges nuragiques. Cependant, la doline, effondrement du sol qui finit par constituer une cuvette calcaire, est impressionnante. 8 kms pour y arriver.
Orgosolo, la belle surprise ! Ce village est réputé pour ses peintures murales, nées d’une volonté de s’opposer au XIX ème siècle, aux lois policières du gouvernement de la nouvelle Italie unifiée. En 1969, les habitants se manifestent par des peintures murales contre le souhait du gouvernement d’implanter un camp militaire tout près d’Orgosolo. L’hostilité et la ténacité des habitants finiront par payer. En 1975, les peintures murales continueront pour célébrer le 30ème anniversaire de la libération de l’Italie en 1945. Depuis, le mouvement muraliste a pris de l’ampleur. Le principe est de ne jamais restaurer les peintures et d’abonner leur message aux affres du temps. Nous nous régalons devant cette multitude de peintures de tous âges.
Monte Ortobene, montagne granitique de 955m, qui offre au pied du Christ Rédempteur, une vue 360 sur la région.
Site nuragique de Serra Orrios, très bien conservé et quelque peu différent des précédents visités. Visite de la tombe dei Giganti.
Serra Orrios
Tombe dei Giganti
Source de Gologone : c’est l’endroit où l’eau jaillit du Supramonte.
De cala Fuili à cala Luna, une belle marche de 15kms pour de belles plages.