Italie – La Sicile

La Sicile comporte beaucoup de richesses : des volcans encore en activité, des vallées fertiles, des salines et des îles, un grand nombre de civilisations, de fabuleux sites antiques…bref, on ne s’ennuie pas quand on part à la découverte de cette île Italienne. Nous avons parcouru la Sicile du nord-est au nord-ouest par le sud, passant par la Sicile ionienne avec Taormina et Catane, la Sicile baroque avec Noto et Ragusa, la Sicile du centre avec Caltagirone, la Sicile africaine avec Agrigente, Ségeste, Trapani et Mazara del Vallo, et Palerme.

Nous sommes arrivés à Messine le 04 octobre 2022 et avons quitté Palerme le 23 octobre 2022 soit 20 jours. La météo a été clémente et nous gardons une très bonne impression de la Sicile.

La Sicile ionienne : Savoca, Castelmola, Taormina, Etna , Catane

Nous entrons en Sicile par Messine que nous traversons rapidement pour nous arrêter à Savoca où une église a servi pour une scène de mariage dans le parrain. Puis Taormina s’avère complexe pour circuler et stationner, très touristique ! On choisit une aire. Visite de Castelmola à vélo, attention ça grimpe ! La vue est superbe ! Les vélos sont à nouveau bien utiles pour la visite de Taormina : d’abord Isola Bella, puis on déambule dans Taormina, ville médiévale, visite du théâtre grec.

Direction l’Etna où nous avons bivouaqué sur le parking principal entrée Nicolosi Nord. Pour approcher le volcan, nous utilisons le funiculaire et le bus 4×4 ce qui nous amène à 2720m. Le temps est magnifique et les fumées de l’Etna sont bien visibles. Une guide nous fait approcher le cratère Piano del lago o escriva avec des fumerolles, il était en activité il y a peu de temps. Puis nous laissons le guide pour marcher dans ce paysage lunaire. Nous déambulons d’un sentier à un autre et faisons le tour du Montagnola, une sorte de demi cratère avant de redescendre en funiculaire. Au bout du parking, les cratères silvestri inférieur et supérieur sont aussi très plaisants. Nous reprenons la route pour aller à Aci Trezza, petit bourg de pêcheurs sur lequel veillent les Faraglioni dei Ciclopi (îlots de lave ).

Catane , surnommée l’Athènes sicilienne, nous ravit par son célèbre marché aux poissons et parcourir ses ruelles ourlées de palazzi et d’églises baroques est un enchantement.

On a aimé :

• La ville de Savoca entre histoire, culture, églises , art.
• Le village de Castelmola
• Le théâtre grec de Taormina
• L’Etna et balades en paysages quasi lunaires, les cratères Silvestri, moins connus mais faciles d’accès et très parlants
• Le thon rouge et l’espadon achetés sur le marché aux poissons de Catane
• La visite du monastère des Bénédictins transformé en université, les étudiants de Catane ont un bien beau cadre de vie
• La ville de Catane est jeune et dynamique, sa découverte a été plaisante
• Le réveil à 1H00 du matin, par les pêcheurs pour préparer la criée

On a moins aimé :

• Le côté « jet set » de Taormina même si la ville nous a bien plu
• Le côté très touristique de l’Etna et à refaire, nous n’utiliserions que le funiculaire et nous ferions le reste à pied (même si une interdiction non accompagnée est signalée au-delà d’une certaine altitude).

La Sicile baroque : Syracuse – Réserve naturelle cava grande del Cassibile – Noto – Ragusa – Castello di Donnafugata

La visite du château de la ville de Syracuse offre de beaux points de vue et les bleus intenses de la mer et du ciel ravissent les pupilles. La piazza del duomo, les rues, les palazzo sont tout aussi jolis.

Pour se rendre à la réserve naturelle cava grande del Cassibile, nous empruntons une « route » non bitumée très pentue, pour le plaisir, nous ne croisons que 3 motos de cross ! Mais Sam fait bien le job ! Le bivouac se fait en haut du canyon et nous bénéficions d’une belle vue et d’un magnifique coucher de soleil. La rando dans le canyon donne accès aux laghetti, des bassines naturelles d’eau claire. Un bon moment !

Noto est une ville baroque dans une région d’amandiers et d’oliviers. Elle a été reconstruite à environ 20 kms de la 1^ère Noto détruite en 1693 par un tremblement de terre. La ville est très agréable et nous la traversons par le cours Vittorio Emanuele III (Il existe d’ailleurs un cours Vittorio Emanuele dans la plupart des villes ) bordé de palazzo et ponctué de 3 belles places avec (comme toujours) de  nombreuses églises.  Nous montons sur les terrasses de l’église Santa Chiara, une vue magnifique sur la ville de Noto et ses bâtiments baroques, l’intérieur de l’église est tout aussi charmant. Nous continuons avec la visite du Duomo et son escalier à 3 paliers, l’intérieur est aussi très beau. On visite également le théâtre avec ses dorures et ses rideaux rouges. La ville nous plait bien et est différente de ce qu’on a déjà vu, les rues sont plus larges et c’est agréable de s’y promener.

La ville de Ragusa se compose de 2 agglomérations séparées par un ravin. Ragusa Ibla présente une architecture baroque intéressante et oblige à monter et descendre de nombreuses marches, comme dans beaucoup de villes ou villages en Italie !

Le château de Donnafugata est l’occasion de découvrir le décor dans lequel vivaient les grandes familles siciliennes au XIXème siècle. Les 30 pièces sont ouvertes à la visite et le charme vient du fait qu’elles sont un peu restées dans leur jus. Le jardin est également un beau moment de balade.

On a aimé :

• Le château de Syracuse avec de beaux points de vue sur la ville et une exposition artistique originale
• La Dégustation d’excellentes pâtisseries
• La « route » non revêtue qui menait au canyon
• Les explications données à l’entrée du canyon par les gardes forestiers : « c’est interdit mais si vous y allez, enjambez la barrière et vous mettrez environ 45 mn à descendre. »
• La belle vue en montant à l’église Santa Chiara à Noto
• Les salles du château de Donnafugata restées avec les meubles et tapisseries du début du XIX ème ainsi que les arbres sublimes, des ficus magnolioides (l’un d’eux mesure 25m et à une circonférence de 9m) et des pins parasols du jardin.

On a moins aimé :

• L’eau très froide des laghetti !
• Les nombreuses entrées payantes à Noto
• La matinée de pluie orageuse avant la visite de Ragusa Ibla

La Sicile du centre : Caltagirone – Villa del Casale

Caltagirone est une ville réputée pour sa céramique et son escalier de 142 contremarches revêtues de carreaux de céramique.  D’ailleurs il y en a partout : sur le sol des places, sur les murs, sur les ganivelles… Des églises encore et toujours et de belles rues bordées de palazzi.

La villa romana del Casale est remarquable par l’originalité et la qualité artistique de ses mosaïques. Elle date du IVème siècle et est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1997. L’ensemble est abrité sous de grandes structures en métal et en bois avec des coursives d’observation suspendues. Cela rend la visite agréable…hors saison ! 

On a aimé :

• Caltagirone, ville en ponts, escaliers et ruelles, où la céramique s’invite vraiment partout…jusque sur les ganivelles !
• La qualité des mosaïques de la villa casale

On a moins aimé :

• Rien

Caltarigone

Villa Romana del Casale

La Sicile africaine : La vallée des temples – Selinunte – Mazara del Vallo – Marsala – île de Mozia – Trapani – Erice – San Vito Lo Capo – réserve naturelle de Zingaro – Segesta 

La vallée des Temples nous plonge au 5^ème siècle avant JC. Les temples ont subi l’assaut des Carthaginois, ils ont ensuite été restaurés par les Romains dans le style dorique avant d’être pillés au Moyen Age. Il y a quand même de beaux restes , impressionnant ! Le site de Selinunte, moins connu que la vallée des temples, mérite le détour. Cette ville fondée au 7^ème siècle avant JC, n’a eu que 2 siècles de gloire ! De mauvais choix politiques et quelques tremblements de terre ont eu raison d’elle. Pourtant, sur ces 3 collines, on en reste pas moins admiratif.

Mazara del Vallo est une ville teintée de multiples influences dans l’architecture, dans l’art décoratif, dans la langue ou la cuisine . La particularité est le port-chenal au cœur de la ville. Y déambuler de place en place, au fil des ruelles bordées d’églises et de palais est tout à fait plaisant.

Le nom de Marsala vient du IXème siècle où la ville, tête de pont du commerce entre l’Europe et l’Afrique, est passée sous contrôle arabe avec le nom de mars-el-Allah (port de Dieu). Elle sera ensuite ruinée mais survivra grâce au vin ! Elle est aussi une étape importante dans le mouvement d’unification de l’Italie car c’est ici que Garibaldi débarque en 1860 avec ses « Mille » pour conquérir la Sicile et poursuivre sur Rome.

Trapani est la grande ville la plus à l’ouest de la Sicile. Elle s’étend sur une langue de terre incurvée hérissée de deux pointes. Selon la légende, il s’agirait de l’épée de Démeter, déesse des moissons. De là, il est facile de partir à la découverte d’Erice, perché au sommet d’un piton rocheux. C’est un joli village médiéval qui s’embrume régulièrement pour mieux nous surprendre par des vues spectaculaires sur Trapani et les îles Eglades d’un côté et de l’autre le Mont Cofano.

San Vito Lo Capo est situé au pied d’un promontoire rocheux et est une station balnéaire prisée en été. A cette saison, nous en profitons pleinement et facilement.

Pour parcourir la réserve de Zingaro, nous avons choisi le sentier en bord de mer à flanc d’une montagne constellée de petites anses (15 kms A/R). On s’arrête pour se baigner dans de minuscules criques.

Le temple de Segeste date du 5^ème siècle avant JC. Pendant longtemps, il a figuré sur les cartes postales envoyées de Sicile. Récemment, il a servi au tournage du 5^ème Indiana Jones grâce à sa pierre blanche et son environnement champêtre. Le théâtre antique quant à lui a été fort bien rénové.

On a aimé :

• Le site de Selinunte où le temps un peu orageux et ensoleillé nous donne des couleurs superbes.
• Le magnifique jardin sur le site de la vallée des temples : les arbres sont pleins à craquer d’agrumes: diverses espèces de citrons, des oranges, des pamplemousses. Il y a aussi des grenades , des pistaches et des olives bien sûr
• Le village médiéval d’Erice qui se désembrume petit à petit pour nous ravir. Cela lui confère un côté quelque peu mystérieux.
• Le bivouac de San Vito Lo Capo avec vue sur le golf de Macari.
• La rando/maillot de Zingaro car c’est rare qu’on se baigne 5 fois dans la même journée !
• L’environnement où est situé le temple de Ségeste.

On a moins aimé :

• Les vestiges de sanctuaires, habitats et nécropoles sur l’île de Mozia sont assez décevants et peu entretenus, surtout par rapport au prix d’entrée demandé. (site privé)

La Vallée des Temples

Selinunte

Mazara del Vallo

Marsala

Mozia

Trapani

Erice, Monte Cofano

San Vito Lo Capo

Zingaro

Segesta

Palerme et ses environs : Monreale – Capo Gallo – Palerme

Palerme est la capitale de la Sicile. Les Phéniciens y ont créé de nombreux comptoirs marchands et cela a attiré depuis le VIIIème siècle des peuples de toute contrée. Evidemment tout cela concourt à faire de cette ville un étonnant mélange architectural allant de palais arabo-normands aux églises baroques. Palerme n’est pourtant pas une ville-musée : ça palpite, ça bouge, ça circule. Il est très agréable de se balader entre les façades où s’accrochent des balcons qui jouent à touche-touche et d’où pendent les fils à linge.

Monreale tient sa réputation de son duomo qui est sublime. A côté, le cloître est également remarquable.

La balade à vélo à Capo Gallo nous a ravis !

Monreale

Palerme

La Sicile est magnifique !!! …

Évidemment, il faut passer au-dessus du problème de la gestion des déchets. Nous avons aimé l’ensemble de nos visites. Il y a probablement beaucoup de touristes en saison mais pas à cette époque c’est magique. Contrairement à l’avis de quelques voyageurs rencontrés, nous avons beaucoup apprécié la ville de Palerme.
Enfin, les sites antiques exposent l’histoire italienne, histoire impressionnante, et il y a tellement de sites et de vestiges pour la rappeler et l’illustrer.
On ne cachera pas non plus qu’on a adoré les cannolis (pâtisserie) et la gastronomie en général : du poisson à la pizza, sans oublier ses vins : Excellent !

A bientôt pour de nouvelles découvertes !